• And Babies.

     

    And Babies est une affiche emblématique contre la guerre du Vietnam du 26 décembre 1969, c'est un exemple notoire de l'art de la propagande du conflit. C'est une photographie prise par Ronald.L Haeberle, un photographe de guerre, du massacre de My Lai (mars 1968).

    Le massacre de My Lai

    Les services de renseignements américains pensaient que le 48e bataillon de l'armée du FNL s'était réfugié à My Lai (village côtier du Golfe de Torking, Nord du Sud du Vietnam). Une opération est mise en place pour les éliminer. Arrivé sur place, il n'y pas de soldats. Le lieutenant de William Calley reçoit l’ordre de « nettoyer la zone ». Il regroupe la population, fait incendier le village et donne la directive d’abattre toute la population. Les soldats américains ont tué, violé, torturé plus de 500 civils, que ce soit des hommes, des femmes ou des enfants. Les atrocités commises par les américains sont dévoilées par le soldat Ron Ridenhour un an plus tard.

     

    En 1969, un groupe d'artiste s'oppose à la guerre «Art Worker's Coalition » utilise la photographie scandaleuse ainsi qu'une citation d’interview entre le journaliste, Mike Wallace, et Paul Meadlo, un soldat ayant participé au massacre : « Q. And babies ? » ; « A. And babies. ».

     Les affiches ont été produites par des membres de l'AWC ainsi que par deux membres du Museum of Modern Art. Celui-ci avait retiré son soutien de financement peu de temps avant l'impression, sûrement par peur du scandale. La première apparition publique de l'image est dans le magazine américain Life le 5 décembre 1969.

     L'image est une scène d'histoire. On peut y voir une douzaine de femmes et d'enfants sud-vietnamiens morts et en partie nus dans des positions tordues, entassés sur un chemin de terre. Des caractères rouge sang sont superposés à l'image reprenant la citation mentionnée précédemment. La photographie est un plan large avec une perspective grâce au chemin de terre. Les couleurs sont plutôt claires avec des contrastes. L'affiche a pour but de faire polémique.

    Le message implicite de l'affiche est qu'au Vietnam les bébés étaient des ennemis combattants, que la guerre était immorale. Les activistes contre la guerre tournait souvent les soldats de l'armée américaine en dérision avec le terme « baby killers » (tueurs de bébés) . Bien que les soldats au Vietnam sont nommés ainsi depuis au moins 1966, My Lai et la photographie d'Haeberle ont renforcé ce stéréotype.

     

     


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  • 1967 : Le 21 octobre 1967, le Comité de Mobilisation national pour Finir la Guerre au Viêt-Nam organisa un grand rassemblement sur Washington D.C. : des milliers de manifestants se réunissent devant le Pentagone pour protester contre la guerre du Viêt Nam.

     

    La marche a débutée à l'ouest du Potomac, le parc près du Mémorial de Lincoln, pour se diriger vers le Pentagone où le rassemblement se tint sur le parking. Les militants adoptèrent une attitude de résistance non-violente.

     

    C'est une photographie qui a été prise par Marc Riboud. Elle a été publiée dans la presse. C'est une scène d'histoire et également une image-symbole ainsi qu'une icône des sixties : une évocation emblématique de la génération hippie. Elle représente Jane Rose Kasmir, une lycéenne américaine, qui a parfaitement conscience de la portée symbolique de son geste, qui s’avance lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam devant une horde de baïonnette de la garde nationale, une fleur à la main. Elle regarde dans les yeux le soldat en face d'elle, les bras repliés contre sa poitrine, vêtue d'une chemise imprimée. Cette photographie illustre le « pouvoir des fleurs » face aux armes. Cela deviendra un symbole connu de lutte pour la paix et pour la résistance non violente. 

     

    Photographie '' La fille au fusil'' de Marc Ribou

     

     On peut constater que cette photographie est basée sur une opposition entre les signes distinctifs situés à gauche et ceux situés à droite de l’image. Opposition parfaite comme en témoignent les couples d’antithèses suivants : gauche/droite (passé/avenir), hommes/femme (pluriel/singulier), sombre/clair (flou/net).  On constate également que l’association homme-arme-guerre répond l’antithèse femme-fleur-paix. Mais aussi, si la jeune fille a un visage, les soldats, nombreux, identiques et anonymes, n’en n’ont pour ainsi dire pas. D’ailleurs la plupart sont flous et celui qui se trouve en face de la manifestante, et qui aurait dû avoir son visage net et en gros plan, demeure hors cadre.

     

     

    Photographie '' La fille au fusil'' de Marc Ribou

     Une jeune fille isolée par le choix du cadrage et celui de la focale qui règle la netteté sur le premier plan et plonge l’arrière-plan dans le flou. Pour insister sur l'importance du premier plan.
    Il faut préciser que cette scène a été saisie en toute fin de journée, donc avec une lumière pauvre.
    La photographie n'est donc pas très nette d'une manière générale et la profondeur de champ forcément très réduite, ce qui peut expliquer l'arrière-plan très flou. 


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  • Kim Phuc, une photographie qui créer des réactions.

     

     

    La photographie est une scène d'histoire, elle à été prise par David Burnett. Celle-ci représente Kim Phuc à l'âge de neuf ans, c'est une photographie qui à suffit à montrer l'horreur de la guerre du Vietnam. Cette petite fille qui à été brûlée vive lors de l’attaque de son village le 8 juin 1972 fût atrocement brûlée par le napalm des bombes américaines. Elle a pu être sauvée après 17 opérations chirurgicales sans ça, elle aurait pu être à jamais qu’une victime. La photographie a changée son destin, en plaçant sur sa route une poignée d’anges gardiens. Quarante ans après le cliché qui l’a fait entrer dans l’histoire, elle les a retrouvés. Elle est devenue ambassadrice de l’UNESCO et elle passe sa vie à promouvoir la paix. Elle a créé à cette fin la Fondation Kim Phuc.

     

    Dans cette photographie les enfants ayant souffert du napalm sont en premier plan, derrière se trouvent les soldats. Le cadrage est sur un plan moyen, et la prise de vue est de face. Les soldats sortent les « survivants » de la nuée de napalm. La route donne à la photographie une impression de profondeur, Kim Phuc a les bras écartés et elle est nue, tout comme le Christ lors de sa crucifixion. La nuée de napalm constitue la ligne de force horizontale, les enfants et les soldats, la ligne de force verticale. Les bords de la route représentent les lignes de fuite. La nuée de napalm représente l'ombre sur la photographie en noir et blanc, c'est l’obscurité, la mort.

     

    Ce fut le document photographique le plus répandu dans le monde pendant la guerre du Vietnam. Elle a très largement contribué au changement d’opinion des Américains par rapport à l’intervention de leur pays dans le conflit du sud-est. Ce qui a conduit le président Nixon à préparer le retrait des troupes.

     

    Le napalm: Inventé en 1942, est une substance à base d'essence, habituellement utilisée dans les bombes incendiaires. Sa formule est faite pour brûler à une température précise et coller aux objets et aux personnes. En 1980, son usage contre les populations civiles a été interdit par une convention des Nations unies.

     

     


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