• ''La fille à la fleur'' de Marc Riboud

    1967 : Le 21 octobre 1967, le Comité de Mobilisation national pour Finir la Guerre au Viêt-Nam organisa un grand rassemblement sur Washington D.C. : des milliers de manifestants se réunissent devant le Pentagone pour protester contre la guerre du Viêt Nam.

     

    La marche a débutée à l'ouest du Potomac, le parc près du Mémorial de Lincoln, pour se diriger vers le Pentagone où le rassemblement se tint sur le parking. Les militants adoptèrent une attitude de résistance non-violente.

     

    C'est une photographie qui a été prise par Marc Riboud. Elle a été publiée dans la presse. C'est une scène d'histoire et également une image-symbole ainsi qu'une icône des sixties : une évocation emblématique de la génération hippie. Elle représente Jane Rose Kasmir, une lycéenne américaine, qui a parfaitement conscience de la portée symbolique de son geste, qui s’avance lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam devant une horde de baïonnette de la garde nationale, une fleur à la main. Elle regarde dans les yeux le soldat en face d'elle, les bras repliés contre sa poitrine, vêtue d'une chemise imprimée. Cette photographie illustre le « pouvoir des fleurs » face aux armes. Cela deviendra un symbole connu de lutte pour la paix et pour la résistance non violente. 

     

    Photographie '' La fille au fusil'' de Marc Ribou

     

     On peut constater que cette photographie est basée sur une opposition entre les signes distinctifs situés à gauche et ceux situés à droite de l’image. Opposition parfaite comme en témoignent les couples d’antithèses suivants : gauche/droite (passé/avenir), hommes/femme (pluriel/singulier), sombre/clair (flou/net).  On constate également que l’association homme-arme-guerre répond l’antithèse femme-fleur-paix. Mais aussi, si la jeune fille a un visage, les soldats, nombreux, identiques et anonymes, n’en n’ont pour ainsi dire pas. D’ailleurs la plupart sont flous et celui qui se trouve en face de la manifestante, et qui aurait dû avoir son visage net et en gros plan, demeure hors cadre.

     

     

    Photographie '' La fille au fusil'' de Marc Ribou

     Une jeune fille isolée par le choix du cadrage et celui de la focale qui règle la netteté sur le premier plan et plonge l’arrière-plan dans le flou. Pour insister sur l'importance du premier plan.
    Il faut préciser que cette scène a été saisie en toute fin de journée, donc avec une lumière pauvre.
    La photographie n'est donc pas très nette d'une manière générale et la profondeur de champ forcément très réduite, ce qui peut expliquer l'arrière-plan très flou. 


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